Certains jardins n'ont pas de secrets by Oscar Fedal

Auteur:Oscar Fedal [Fedal, Oscar]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Suspense
Éditeur: UNKNOWN
Publié: 2020-08-30T23:00:00+00:00

25

« Parfois, cela peut prendre plusieurs années pour réussir du jour au lendemain ». Anonyme.

*Jeudi 23 juin 2016, Mayfair, Londres. L’ascension de Daniel Spencer dans le monde de la finance avait été si fulgurante qu’elle paraissait inopinée. Hasardeuse, même, pour certains. Pourtant, ses résultats n’étaient que le fruit de son travail. Entamée en 2007 au sein de la société Total où il était en charge de la communication avec les compagnies aériennes que l’entreprise approvisionnait en kérosène, sa carrière avait suivi un développement des plus classiques. Jusqu’en 2009. Débauché par la Société Générale à Paris, il commença en tant qu’analyste des tendances sur le marché des matières premières. Rapidement, sa banque lui fit confiance et le laissa opérer des transactions financières. Maigres au début, mais idéales pour qu’il progresse et appréhende bien les rouages de la nouvelle profession qui lui tendait les bras. Trois ans plus tard, ses missions avaient changé et le jeune homme avait pris du poids dans l’entreprise. Il commençait à être connu pour ses excellents résultats et un sens de l’analyse très développé, assorti d’une capacité à anticiper les fluctuations de marché.

En 2012, la société MEYECS, basée à Londres, lui fit une offre qu’il ne put refuser, pas tant en raison du montant du contrat que pour la liberté qui lui serait donnée. Cette société développait un fonds d’investissements international penché sur l’Asie. En prise avec les marchés émergeants chinois et indien, connaissant le potentiel de leurs investisseurs, MEYECS souhaitait grossir encore. Pour cela, il lui fallait le trader le plus prometteur du marché. C’était Daniel Spencer.

Ce dernier prouva rapidement qu’il était l’homme de la situation. Dani el était brillant, mais en plus, il était doué. Et travailleur. Grâce à ses résultats, les investisseurs confiaient au hedge fundde plus en plus d’argent ; les actifs gérés par le fonds enflaient au fil des mois. Avec l’aide de ses deux compères, Daniel levait toujours plus d’argent et faisait le bonheur de son employeur. Fin 2013, le trader avisé renégocia son contrat. Il savait donc que s’il concrétisait la levée sur laquelle il travaillait depuis plusieurs mois, son bonus serait colossal, car indexé surla somme faramineuse que les trois familles indiennes concernées envisageaient d’engager. Le « gros ticket », comme ils disaient dans leur jargon, avoisinait le milliard de dollars.

**** 9h57. Après un appel de près d’une heure, Daniel raccrocha.

— Les gars ? dit-il se tournant vers Damien et Anthony. Il est 15h27 à New Dehli. — Et alors ?

— Et alors c’est bon ! C’est fait. Purée, c’est fait !

— Sérieux ?

— Oui ! Ils ont validél’accord. Ils posent un milliard sur la table. Un MIL-LIARD ! — Wouah! On n’a encore jamais levé autant !

— On n’avait jamais bossé autant, non plus…

— Le travail paye toujours, rayonna Damien en tendant son poing fermé vers ses deux

compères. Et là, c’est le cas de le dire !

— Justement, tu vas toucher combien ? demanda Anthony à Daniel. Ce dernier n’eut pas besoin de calculatrice pour lui répondre.

— 500 000.

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.